La loi Veil a 40 ans
Simone Veil, contre détracteurs et menaces, a réussi à imposer sa loi sur la dépénalisation de l’avortement le 29 novembre 1974. Un progrès immense dans la vie des femmes. En effet, jusqu’à la mise en application de cette loi, les femmes devaient rejoindre l’étranger pour se faire avorter, ou opter pour une interruption de grossesse dans la clandestinité, fortement répréhensible. On aura tout entendu sur la barbarie de certains avortements pratiqués en secret avec souvent peu de moyens et qui ont conduit de nombreuses femmes à la mort.
La solution ultime
Comme l’a évoqué Simone Veil devant l’assemblée nationale lors de son discours devant les députés pour défendre sa loi :
« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu’il perde ce caractère d’exception, sans que la société paraisse l’encourager ? Je voudrais tout d’abord vous faire partager une conviction de femme – Je m’excuse de le faire devant cette Assemblée presque exclusivement composée d’hommes : aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. » C’est un acte honteux pour une future mère et qui provoque en elle un profond mal-être de culpabilité car elle a tout à fait conscience de supprimer la vie de son enfant.
8 millions d’avortements en 40 ans
Le chiffre est énorme. Certains parlent même de génocide. Combien de mères restées en vie grâce à la légalisation de l’avortement ? C’est un grand pas en avant qui a été franchi pour éviter aux mères d’avorter dans des conditions austères et sans hygiène. Puis, comment peut-on obliger un enfant à naître lorsqu’il arrive dans une famille où il n’est pas souhaité et dans laquelle son avenir est compromis d’avance ?