Les métiers de l’esthétique, pour changer de voie
Viviana est née en banlieue parisienne. D’origine chilienne, sa langue maternelle est l’espagnol et pourtant, elle maitrise la langue de Molière aussi bien qu’une française d’origine. ‘J’ai découvert le français à l’école, et après ma première journée en maternelle, j’ai raconté à mes parents que la maîtresse parlait la même langue qu’à la télévision’ raconte-t-elle avec humour. Viviana, douée à l’école et dotée de facilités d’apprentissage, poursuit une formation générale en Bac L ne sachant pas très bien où cela la mènerait. Quelques années dans l’animation et l’envie de changer d’orientation professionnelle la chatouille. Une passion certaine pour l’esthétique, l’envie de vivre au vert, de la famille en Bourgogne et voilà, sa décision est prise d’intégrer un CAP esthétique en un an. ‘Le plus difficile a été de retourner à l’école à 26 ans, d’être financièrement dépendante de mon conjoint, même si j’ai trouvé rapidement un travail chez Yves Rocher chaque fin de semaine, et surtout m’adapter à la vie à la campagne’ raconte Viviana.
Charley, elle, a déjà une jolie carrière derrière elle. ‘J’ai travaillé dans différentes structures médicales, maisons de retraite, hôpitaux psychiatriques. Ce qui me plaît par-dessus tout est d’apporter du bien-être aux patients afin de les réconcilier avec leur image grâce à des moments de cocooning, et d’en constater les bienfaits. La pratique de la socio-esthétique requiert des compétences spécifiques, elle s’adresse à des personnes fragilisées et souffrantes atteintes dans leur intégrité physique, psychique ou en détresse sociale’. A 32 ans, elle envisage de continuer à se former en socio-esthétique. Elle a intégré Spa Formation grâce à un coup de cœur pour l’école et sa directrice, Amandine Benoist, investie et très pédagogue, elle-même esthéticienne de formation.
Quant à Viviana, elle intégrera en septembre un BP (entendez Brevet Professionnel) au CIFA d’Auxerre, en alternance chez l’employeur qui lui a fait confiance cette année. Elle souhaite approfondir ses connaissances en esthétique et ambitionne de gérer un spa comme responsable d’établissement.
La deuxième promotion de cette formation en dix mois était, cette année, composée d’une douzaine d’élèves par choix délibéré de sa directrice qui a souhaité miser sur le confort des élèves et la qualité de l’enseignement. Cette classe peut être intégrée avec un niveau baccalauréat ou dans le cadre d’un DIF (Droit Individuel à la Formation). Le CAP esthétique cosmétique parfumerie qui comprend une formation théorique mais aussi de nombreuses semaines de stages pratiques en institut ou parfumerie permet d’exercer la fonction d’esthéticienne et de s’installer à son propre compte.
Paru dans le Journal du Palais le 11 juillet 2016.