Un pôle social en lieu et place de l’ancien groupe géographique
L’antenne jovinienne de l’unité territoriale de solidarité du jovinien et du migennois du Conseil Général de l’Yonne est la toute nouvelle arrivée, en septembre dernier rejoignant ainsi les Restos du Cœur, l’IFAS (Institut de Formation des Aides-Soignantes), le Centre social… Des locaux flambant neufs plus adaptés, plus fonctionnels, sécurisés au maximum pour accueillir les familles et faire face aux éventuels accès de violence de certains parents.
Ce ne sont pas moins de 55 salariés, secrétaires, assistantes sociales, éducatrices, conseillères économiques et sociales qui agissent sur le territoire de Joigny-Migennes avec des missions très précises. 5 services composent les 2 centres d’actions médico-sociales de Joigny et de Migennes : le dispositif RSA qui traite les demandes et accompagne les bénéficiaires, l’enfance-famille qui gère la prévention et le placement des enfants en familles ou structures d’accueil, le service de la Prévention Maternelle Infantile, le service de la prévention des exclusions : accompagner les bénéficiaires dans la gestion de leurs ressources, logement, insertion, santé, surendettement… et la Cellule de Recueil des Informations Préoccupantes pour signaler des enfants en danger. Cette dernière a fait l’objet de 156 informations préoccupantes entre janvier et juillet 2014 sur le département de l’Yonne dont 43 sur le secteur de Joigny-Migennes.
« Ce secteur d’activité est passionnant, nous explique Monique Choux, Responsable de l’Unité Territoriale Joigny-Migennes, nous avons un panel de dispositifs très large, de la PMI au RSA, les échanges sont très riches, je rencontre aussi bien des principaux de collèges que des conducteurs de travaux. Nous devons chaque jour nous assurer que le service public est rendu. Nous avons beaucoup de projets à organiser et à mettre en place dans notre propre unité territoriale comme des projets transversaux avec les 5 autres unités du département. Je découvre toutes les attributions du Conseil Général depuis avril dernier dans ses fonctions territoriales avec ses avantages et ses contraintes. Les perspectives d’avenir sont très intéressantes. »
Cette organisation, certes bien rodée et très intéressante, mais aussi onéreuse pour le contribuable, impose tout de même une réflexion de fond : comment l’Etat français en est arrivé à développer des services accueillant autant de familles quand ceux-ci devraient traiter des exceptions ? N’y-a-t-il pas des manquements à la base de notre système éducatif pour enrayer les carences d’instruction, les addictions, le chômage à l’origine des problèmes conjugaux et de la maltraitance ? De plus en plus de bénéficiaires présentent des troubles psychiatriques non pris en charge par déni ou manque d’information.